hello,
Désolé pour le retard mais j'ai manqué de temps.
En même temps, ne mettant pas le détail de mes entraînements je ne suis pas bien sûr que ça apporte grand chose si ce n'est partager ces moments de souffrance
Revenons-en à nos moutons.
Lundi de la semaine dernière, lors d'une séance de récup j'ai senti comme un début de contracture au mollet droit.
Ayant bien bossé jusque là j'ai préféré stopper toute activité physique jusqu'au jour de course.
Résultat 4 jours de repos complet !
Le samedi, à midi sous un beau soleil, direction le lieu de course.
Sur place, retrait des dossards, préparatifs, discussion avec les copains.
Cette année ce sera 2 boucles contre 1 en 2012.
Christian vient me saluer. On discute un peu, il me parle de sa mésaventure, et il est déjà temps pour lui de se positionner afin de faire de beaux clichés.
Je me positionne derrière la ligne de départ, et le coup de départ est donné assez vite.
Ça part à une bonne allure, en descente, mais en même temps la vitesse reste raisonnable.
Il y a quand même 32 bornes à faire.
J'essaye de me porter vers l'avant de la course, je me place dans le groupe des 10 premiers, en queue de peloton.
Vers le 3ème kilo je sens le mollet qui tiraille un peu. J'ai un peu peur pour la suite.
Ça avance plutôt bien et je sais que je ne tiendrai pas ce rythme. La FC est trop haute mais l'idée est de faire le trou avec les poursuivants avant de trouver mon rythme de croisière.
Le parcours est fait de beaucoup de sentiers monotrace.
Vers le km 7 ou 8 je relâche un peu car le chemin est encore long.
Du coup je perds 2 places mais le groupe de tête est toujours à portée de vue et le trou est fait avec les poursuivants.
C'est vers le km 10 qu'on attaque les vrais difficultés. Montagnes russes. Escaliers avec marches inégales... de quoi te flinguer le bonhomme.
J'ai toujours en ligne de mire 1 ou 2 coureurs. Çà me va !
Le mollet ne se fait pas trop sentir.
C'est à la fin de la 1ère boucle que ça se complique.
On se retrouve avec les coureurs du 17 km, et plutôt avec le gros de la troupe.
Noyés dans la masse je perds de vue les coureurs du 32 km.
Je dépasse pas mal de monde puis on retourne sur le monotrace.
Et là je me retrouve bloqué derrière des coureurs. Les dépassements sont difficiles.... "pardon pardon....aïe aïe les orties"........ mais les coureurs sont cool et laissent passer.
Je me sens perdu.
Je ne sais plus qui est qui : 17 ou 32 km alors de temps en temps je pose la question.
Dès que j'ai une fenêtre de tir je mets un coup de turbo pour passer.
Nous revoilà dans les difficultés.
On avance en file indienne, avec quelques créneaux de dépassement de temps en temps. J'essaye aussi de profiter des montées pour grapiller du monde et forcément j'y laisse du jus.
Je me surprends aussi parfois à me complaire dans ce faux rythme imposé par le tracé du terrain et mes prédécesseurs. C'est sûr avec 10 pulses de moins c'est plus confortable !
Je me ressaisis plusieurs fois en me disant que j'ai une course à faire.
En voilà qui me dépassent : 17 ou 32 ? je ne sais pas...
Et on n'arrête pas de monter descendre...
Km 24 -> 2h00. Il sera peut-être possible de faire 2h45.
Mais c'est sans compter sur ces montagnes russes. A faire le yoyo au niveau de l'allure je commence à fatiguer et à vouloir me complaire dans ce faux rythme...
Une de mes chevilles commence aussi à se faire sentir dans les descentes....
Dernière vraie grosse difficulté.
J'entends "Allez vas-y c'est le dernier que tu peux reprendre, les autres sont trop loin".
Je comprends vite qu'un coureur est revenu sur moi.
Je me fais déposer dans la montée. Pas l'énergie pour le suivre, je laisse filer la place.
Sur les 2 derniers km, après être sorti des difficultés je vais réussir à reprendre un semblant de vitesse.
Je finis sous la barre des 3h, classé 13ème. Rincé, déçu et content à la fois.
J'apprendrai plus tard que celui qui finit devant moi n’est qu'à 20 secondes....
Le départ haut en FC m'a permis de creuser l'écart. J'y ai aussi laissé du jus mais en même temps ça m'a peut-être servi pour la 2ème boucle.
De ce point de vue là je trouve qu'un trail est beaucoup plus tactique qu'une course sur route.
Depuis ma cheville est douloureuse. Du coup pour l'instant c'est vélo !
Prochain gros trail mi juin pour un nouveau 32km.
D'ici là, si la cheville le permet, je vais refaire 1 ou 2 course mais sur des formats plus courts pour retravailler la vitesse.